Impact économique global
Note : les indicateurs de suivi du taux de chĂŽmage suscitent des dĂ©bats pour les situations quâils incluent ou exclues. Le taux de chĂŽmage au sens du Bureau International du Travail (BIT), par exemple, ne tient compte que des personnes en recherche active dâemploi. C'est-Ă -dire quâil ne comptabilise ni celles qui ne cherchent pas, ni celles qui sont en formation, ni celles qui cherchent mais ne sont pas disponibles dans les deux semaines. Ces personnes-lĂ font partie de ce que le BIT appelle des âpersonnes inactives", lâINSEE le âhalo du chĂŽmageâ. Elles Ă©taient 1,6 million en France en 2019. Pour en savoir plus, voir Les Echos, INSEE.
Ăvolution du taux de chĂŽmage au sens du Bureau International du Travail (est chĂŽmeur celui ou celle qui nâa pas travaillĂ© durant la semaine prĂ©cĂ©dant lâenquĂȘte, est disponible dans les 15 jours pour un emploi et a cherchĂ© activement un emploi dans le mois prĂ©cĂ©dent) :
- AprĂšs deux reculs successifs deux premiers trimestres 2020 (par rapport au trimestre prĂ©cĂ©dent, chaque fois), le taux de chĂŽmage au sens du Bureau International du Travail atteignait les 7,1% de la population active, soit 2 millions de chĂŽmeurs, en France en juin 2020. Au troisiĂšme trimestre, en revanche, il a rĂ©-augmentĂ© pour atteindre 9% de la population active, soit 2,7 millions de personnes en septembre 2020. (Les Echos, Les Echos). Pour suivre lâĂ©volution de la situation, voir les chiffres du MinistĂšre du travail, de lâemploi et de la rĂ©insertion.
- Evolution des inscriptions Ă PĂŽle Emploi selon la Dares (capture du dernier rapport) :
â Le halo du chĂŽmage a Ă©voluĂ© trĂšs diffĂ©remment. Pour rappel, celui-ci intĂšgre les gens sans emploi mais qui ont soit travaillĂ© une heure ou plus dans la semaine prĂ©cĂ©dent lâenquĂȘte, soit nâĂ©taient pas disponibles dans les 15 jours pour un emploi (Ă cause dâune garde dâenfant, en contexte Covid, par exemple), soit nâont pas cherchĂ© activement (Ă cause du contexte de confinement par exemple). Ă celui-ci, on peut encore ajouter les gens en sous-emploi, c'est-Ă -dire qui ne travaillent pas autant quâils le souhaiteraient (temps partiel contraint, qui touche surtout les femmes, et chĂŽmage partiel en font partie). Ci-dessous, capture de la situation jusquâĂ septembre 2020 (INSEE) :
â„ Evolution de lâemploi salariĂ© selon lâINSEE : Au 1er trimestre 2020, lâINSEE notait une destruction de 2% des emplois salariĂ©s existants (-502 000 emplois) par rapport au dernier trimestre 2019, et de 0,9% au 2e trimestre (-215 200) par rapport au premier. Pour le troisiĂšme trimestre, lâINSEE souligne un rebond de 1,6%, soit + 401 100 emplois. (capture du dernier rapport).
(Le paradoxe dâune Ă©volution Ă la hausse du nombre de chĂŽmeurs et du nombre dâemplois créés peut sâexpliquer par le fait que ces derniers sont occupĂ©s par des gens jusquâici comptabilisĂ©s dans le halo du chĂŽmage.)
⣠La Banque de France publie ici des suivis mensuels et hebdomadaires des dépÎts de bilan dans le pays. Pour le moment, les chiffres de 2020 sont plutÎt inférieurs aux années précédentes (cf ce graphique de la Banque de France, capture ci-dessous) :
⊠Dans son rapport du 11 dĂ©cembre 2020, lâObservatoire français des conjonctures Ă©conomiques (OFCE) estime Ă -14% la conjoncture du PIB due au deuxiĂšme confinement, soit moitiĂ© moins que les -31% enregistrĂ©s au mois dâavril (par rapport Ă la situation prĂ©-Covid dans les deux cas). La prĂ©vision moyenne annuelle de lâOFCE sâĂ©tablit donc Ă un recul de 9,5% du PIB en volume et de 8% en valeur, soit une perte de 191 milliards dâeuros de revenus sur lâannĂ©e 2002.