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Quand c’est flou, c’est qu’il y a… – Flint Dimanche #38

Tiens j’ai une question pour toi. Tu fais comment pour bien t’informer, toi ? Ça a l’air simple dit comme ça. Avant on disait : je lis tel ou tel journal, j’écoute ou je regarde telle émission, ou encore le fameux « je vais directement à la source« . Mais aujourd’hui avec tout ce bordel de l’Internet comment tu fais ? « Ah mais je croise mes sources, moi Monsieur« . Très bien très bien. Mais tu les croises jusqu’où ? Je veux dire comment savoir par exemple si tes sources que tu as croisées ne se sont pas non plus croisées entre-elles ? Et puis tu as pensé à ton cerveau ? Qui te dit qu’il ne sélectionne pas inconsciemment uniquement les sources qui ne confirment que ce que tu penses ?

C’est devenu très très compliqué de bien s’informer.

Avant, ta grand-mère elle avait juste l’ORTF et France Soir, donc quand tu lui demandais comment elle faisait pour avoir les bonnes infos elle te répondait : « je regarde l’ORTF et je lis France Soir, mon chaton« . On était tellement plus tranquille avant. Le monde avait l’air plus simple, enfin sauf quand tu te mettais à lire « L’Être et le Néant« .

C’est pour ça que quand il y a quinze jours une maison d »édition m’a proposé d’écrire une sorte de manuel du « Bien s’informer » façon Flint Dimanche, et que dans le même temps une entreprise m’a demandé de préparer un atelier pour former ses cadres sur le sujet, j’ai répondu « oui oui, bien sûr, hum » et après je suis passé directement de l’Étre au Néant… Donc si tu as des idées, je suis preneur. J’ai même créé un salon sur la plateforme Discord de Flint au cas où tu voudrais m’envoyer des pistes à creuser, des liens ou des méthodologies.

Bon, j’ai quand même un peu bossé, hein. Par exemple le 31 mai, dans ma lettre à propos du Pr Raoult, je t’avais proposé cette petite méthode pour savoir si une info était vraie ou fausse. Une méthode bien pratique qui s’inspire d’un vieux proverbe de gauche (plus précisément de la grand-mère de Martine Aubry) « Quand c’est flou c’est qu’il y a un loup« , croisé avec un dicton de droite (attribué à Benjamin Franklin) « Le temps c’est de l’argent« .

Je te résume la technique en une phrase : quand tu entends ou lis quelque chose d’incroyable,  si l’auteur ne cite aucune source fiable et vérifiable, alors c’est faux. Voilà c’est tout. Essaie, tu verras, ça te fera gagner énormément de temps.

Aujourd’hui, je te propose de compliquer un peu l’exercice. Restons sur la polémique autour du Professeur Raoult, parce que c’est un cas d’école du chaos d’informations que nous avons vécu ces dernières semaines. Mais aussi parce que nous devrions maintenant avoir un peu de recul. Par exemple, mercredi dernier, la mission d’information parlementaire a entendu longuement Didier Raoult sur la gestion de la crise sanitaire. C’est intéressant cette audition parce qu’elle joue un rôle d’apaisement. On a des députés qui font leur travail de séparation des pouvoirs et qui enquêtent publiquement, au nom des citoyens qui les ont élus, pour savoir si la crise a été bien ou mal gérée par l’exécutif. Chaque bord politique pouvant poser les questions qu’il souhaite. Je te recommande de suivre toutes ses auditions, elles sont très éclairantes (tu peux suivre ses travaux ici).

Concernant le cas Raoult, par contre, les trois heures d’audition n’ont pas permis de sortir du flou qui nous rend complètement fous depuis que nous avons appris l’existence de ce médecin marseillais. Donc c’est intéressant à étudier d’un point de vue de la méthode pour bien s’informer, tu vois.

Première épreuve : les biais de confirmation ! Pour les éviter, regarde la vidéo en essayant d’oublier ton opinion (bonne ou mauvaise) sur le personnage.  Tu y es ? Ok. Que vois-tu ? Un chercheur et médecin, qui a certes une coupe de cheveux de chanteur de heavy metal et un costume trop grand, mais qui est aussi spécialiste des maladies infectieuses et microbiologiste. Et qui a surtout été au coeur de la tempête au sein de son institut-hôpital universitaire de Marseille. Ces derniers mois, son équipe a soigné des milliers de malades atteints de la Covid-19 et a eu des résultats plutôt meilleurs qu’ailleurs.

Sur ce point précis d’ailleurs, je n’ai pas trouvé de chiffres comparant tous les hôpitaux universitaires, mais je suis tombé sur cet article de deux politologues publié dans la « Revue politique et parlementaire » qui constate d’importants écarts entre les taux de mortalité (de 0,7 à 28%) chez les personnes hospitalisées selon le département. Dans cette étude, les Bouches du Rhône présentent les meilleurs résultats, avec une mortalité de 38% inférieure à celle des hôpitaux parisiens.

Leur conclusion est assez ferme :

« Il est impossible d’affirmer que les hôpitaux français ont tous traité de la même manière les malades, ce qui pose quelques questions dérangeantes ».

A ce propos Didier Raoult a eu des propos plus nuancés que d’habitude lors de son audition parlementaire, et que les journalistes n’ont pas relevé : que ses bons résultats ne se résument pas au traitement administré (dans son cas, l’hydroxychloroquine) mais à l’ensemble de la prise en charge du malade.

Il donne également son expertise, très sévère, sur la gestion sanitaire, estimant notamment que l’on aurait pu mettre en place une stratégie de tests massifs si on avait voulu s’en donner les moyens et éviter le confinement. Sur ce point, difficile de savoir s’il a raison, mais c’est son avis d’expert. Et il est intéressant d’entendre toutes les analyses des gens de terrain pour se faire son idée.

Deuxième épreuve : déceler le vrai du faux dans les propos du Professeur Raoult. Pour y arriver il faut d’abord accepter l’idée qu’il est possible qu’il n’y ait aucune vérité dans cette histoire (et donc aucun mensonge). Didier Raoult affirme trois choses :

1) Le traitement par l’hydroxycholroquine + azithromycine est, selon son expérience du terrain, efficace pour faire baisser la charge virale du coronavirus et donc le taux de mortalité. Ses résultats prêchent en effet en sa faveur mais les preuves ne sont pas suffisantes. Pourquoi ? Parce que les études se contredisent. Donc ce n’est ni vrai ni faux. Si tu veux creuser ce sujet, je te recommande deux documents.

Si tu veux creuser ce sujet, je te recommande deux documents. Le premier est une vidéo Youtube (réalisée par Thibaut Fiolet, « ingénieur et épidémiologiste de formation ») qui fait un point très méthodique, très clair, et super humble, sur toutes les études réalisées. Thibaut conclut que… l’on ne peut rien en conclure. 

​​Le second est beaucoup plus ennuyeux à lire. C’est le dernier rapport de la Haute Autorité pour la Santé qui arrive à la même constatation. 

Didier Raoult nuance d’ailleurs ses propos en reconnaissant qu’il n’a certes pas trouvé le remède miracle (même s’il annonçait au début la « fin de partie ») mais que, je résume, il n’a rien trouvé de mieux et que ses bons résultats le confortent dans sa stratégie.

2) Les essais randomisés ça ne sert à rien. Il ne l’a pas dit comme ça, mais c’est la première fois qu’il le dit aussi clairement. Alors que les députés lui demandent pourquoi il n’a pas fait d’étude randomisée, comme ça il aurait mis tout le monde d’accord, le professeur décide de réveiller une vieille controverse entre spécialistes : les études randomisées (c’est à dire très méthodiques et plus lourdes à mettre en place) sont, selon lui, non seulement inadaptées en période de crise, mais surtout moins parlantes que les études « observationnelles », c’est à dire s’appuyant, je résume, sur « des données brutes de la vraie vie ».

Je n’ai pas réussi (ni eu le temps surtout, donc tu complèteras) à mesurer l’ampleur de cette querelle, dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’ici (je croyais que les études randomisées c’était la norme), mais je suis tombé sur deux documents qui en parlent.

Le premier est un article de 2005 de la « Revue des maladies respiratoires ». Il explique que « le triomphe de l’étude randomisée s’est produit dans les années 1950 » mais aussi que « les essais randomisés (sont) nés avec le péché originel d’être faits, sous des pressions politiques académiques et financières fantastiques, parce qu’ils pouvaient être faits et non parce qu’ils apportaient nécessairement plus que d’autres méthodes« .

L’autre document est un rapport remis en 2017 à une précédente ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui vante les mérites, je cite, des « données de la vie réelle » ou « de la vraie vie », c’est à dire qui « ne sont pas collectées dans un cadre expérimental (le cadre notamment des essais randomisés contrôlés), mais (…) à l’occasion des
soins réalisés en routine pour un patient
« . Le rapport ajoute que :

« Ce qui fait la force de l’essai randomisé contrôlé constitue aussi sa faiblesse : la rigueur de son schéma expérimental est précisément sa limite pour conclure sur ce qu’il en sera une fois le médicament mis sur le marché, puisqu’on n’aura pas en vie réelle les mêmes patients sélectionnés sur des critères stricts. »

Donc il y n’a pas de vérité sur ce point, mais il y a débat. Et la réponse est sans doute, comme toujours, entre les deux.

3) La société américaine Gilead a fait pression, suggère-t-il, pour ternir la réputation de l’hydroxychloroquine afin de lui substituer son propre traitement (le Remdésivir) et pour faire grimper sa cotation en bourse (tu peux suivre le cours de l’action Gilead ici pour vérifier). Vrai ou faux ? Eh bien en l’état actuel des infos que l’on peut trouver sur le sujet, ce n’est ni vrai ni faux (j’en avais déjà parlé ici). Donc si l’on suit la méthode que je t’ai indiquée plus haut, pour gagner du temps, considère que c’est faux, en attendant mieux.

Didier Raoult cite néanmoins deux sources pour appuyer ses soupçons sur de possibles conflits d’intérêts entre des membres des instances scientifiques et sanitaires et Gilead : la base de données « Eurofordocs » (une version plus facile à utiliser que la base officielle « Transparence Santé« ) qui permet de vérifier les déclarations (obligatoires) de rémunérations ou cadeaux versés par l’industrie pharmaceutique aux scientifiques. Ainsi qu’une enquête de Marianne, qui pointe du doigt Christian Chidiac, président de la commission qui a conseillé au Ministère de restreindre la prescription de l’hydroxychloroquine. Lequel a touché plusieurs milliers d’euros du laboratoire entre 2014 et 2019 en prestations et repas. Ce que l’on peut vérifier sur Eurofordocs.

Autre personne pointée du doigt raoultien, Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine à Paris, qui a perçu plusieurs 28412€ d’euros de Gilead entre 2013 et 2019. Sauf qu’elle n’est membre d’aucune instance scientifique (ou alors j’ai mal lu) mais elle était très critique sur l’usage de l’hydroxychloroquine. L’intéressée a déclaré jeudi devant la commission d’information que oui elle avait perçu de l’argent, mais qu’elle ne pensait pas avoir de conflits d’intérêts.

Du coup j’ai aussi vérifié pour tous les membres des instances scientifique et je n’ai rien trouvé (à part quelques déjeuners), sauf pour Florence Ader (pilote des essais cliniques Discovery qui ont écarté l’hydroxychloroquine) qui a touché 2442€ en voyages et restaurants pour cette même période.

Didier Raoult nuance néanmoins l’impact de cette influence, précisant par exemple que le décret restreignant la prescription de l’hydroxychloroquine n’était pas contraignant et qu’on l’avait toujours laissé faire ce qu’il voulait.

De qui Didier Raoult est-il le virus ?

Dans cette analyse, j’ai volontairement fait abstraction de la question « Didier Raoult a-t-il tort ou raison de se comporter comme il le fait ? » parce que ce n’est pas le sujet ici, parce que ça relève de l’opinion, et parce que la mienne n’a pas beaucoup d’intérêt. Par contre il est intéressant de s’interroger sur le pourquoi du bordel. Pourquoi les opinions concernant Didier Raoult sont-elles aussi polarisées et violentes (on l’aime ou on le déteste) et qu’est-ce que ça révèle d’un point de vue politique ? Mais aussi, qu’est-ce que ça nous dit de l’état de la recherche médicale ?

Comme l’explique Philippe Lemoine, docteur en philosophie, dans le magazine Marianne :

« Je pense que cela dit quelque chose sur l’intensité de la polarisation idéologique et politique dans notre pays et plus généralement dans le monde occidental. D’un côté, les partisans de M. Raoult traitent celui-ci quasiment comme un oracle et attaquent quiconque lui adresse la moindre critique, les accusant d’être à la solde de l’industrie pharmaceutique. De l’autre, les opposants de M. Raoult sont persuadés de défendre la « science » contre des obscurantistes qui n’y comprennent rien, alors que l’épisode de l’étude du Lancet a montré qu’ils n’étaient pas beaucoup plus capables de lire une étude de façon critique que les gens dont ils passent leur temps à dénoncer l’inculture scientifique. »

Pour ce qui concerne la recherche médicale, on peut déjà constater que si la polémique autour de Didier Raoult est aussi cacophonique, c’est parce qu’aucune étude académique n’a été capable de démontrer que le médecin marseillais avait tout faux. Pire, ceux qui attaquaient Didier Raoult, à tort ou à raison, faisaient parfois preuve du même flou que leur adversaire. Pourquoi ? Sans doute parce que le temps imposé par une crise sanitaire n’est pas compatible avec celui de la recherche protocolaire. Mais pas seulement.

Le fiasco de la vraie-fausse étude publiée par la revue « The Lancet » semble être la démonstration quelque chose qui ne va pas dans le monde de l’information scientifique. Pour te la faire courte, The Lancet, l’une des trente plus prestigieuses revues scientifiques du monde, a publié une étude affirmant que l’hydroxychloroquine était non seulement inefficace mais aussi dangereuse. Cette étude, qui n’était ni randomisée, ni observationnelle, mais qui s’appuyait sur une base de données privée géante, a eu un impact important puisqu’elle a poussé l’OMS (l’organisation mondiale pour la santé) puis l’étude franco-européenne Discovery à stopper en urgence les essais cliniques sur la molécule « raoultienne » (cet argument a depuis disparu des communiqués officiels).

Sauf que quelques jours plus tard, The Lancet retirait l’article de son site, reconnaissant que les données sur lesquelles s’appuyait l’étude n’étaient pas fiables. Comment est-ce possible, t’es-tu peut-être demandé ? Les grandes revues ne sont-elles pas censées faire vérifier les articles scientifiques par les pairs ? Si. Sauf que, c’est ce que j’ai retenu de cette passionnante émission sur France Culture (« Revues scientifiques : la crise de confiance ») : les pairs ne peuvent pas vérifier les données de l’étude, mais juste la méthodologie. Ce qui a fait dire en 2005 au professeur de médecine John Ioannidis que la plupart des études scientifiques sont fausses (tu peux consulter son ouvrage ici). Le « New England Journal of Medicine », qui a aussi publié puis retiré l’étude de The Lancet, a reconnu dans un communiqué la « nécessité de mettre en place de nouveaux standards« .

Conclusion : si l’iconoclaste marseillais a pu générer autant de chaos autour de lui, c’est parce qu’il a réussi à s’engouffrer dans les failles du système. Tout comme le petit coronavirus a su profiter de la fragilité de nos écosystèmes économiques et écologiques pour mettre la moitié de l’humanité à genoux.

Et pour terminer sur une note rigolote, je t’invite à regarder ce petit film d’animation qui imagine un dialogue entre notre cher coronavirus et le moustique du paludisme. Histoire de prendre un peu de recul avec tout ça.

Cette lettre a été réalisée avec l’aide de la communauté Flint sur Discord (déjà 220 membres !). Enfin surtout l’infatigable Stéphane, qui m’a envoyé plein de liens et de pistes de réflexion. Merci Stéphane ! Tu peux apporter ton grain de sel ou tes propres infos et poursuivre le débat ici.

Et sinon quels outils pour mieux s’informer dans le monde d’après ?

C’est la question qui me travaille depuis plusieurs mois. Parce qu’au-delà d’une méthode, qui reste à construire, on va aussi avoir besoin d’outils pour ne plus nous retrouver complètement paumés comme nous l’avons été ces derniers mois. Et comme nous le serons de plus en plus dans « le monde d’après », comme on dit. Les médias ne suffiront pas.

Depuis quelques semaines, nous travaillons chez Flint à la création d’un étiquetage de l’info, un peu comme sur ta boîte de céréales Chocapic bio (si si ça existe) ou derrière la barquette de ton steack haché de boeuf mais en fait de vache. Quelle provenance ? Quels ingrédients ? Quelles méthodes de fabrication ? Quelle traçabilité ? Quels critères de labelisation ? L’industrie agro-alimentaire a beaucoup progressé depuis la crise de la vache folle. Mais dans l’information tout reste à faire.

Le problème c’est que c’est une matière beaucoup plus complexe à aborder que celle de l’alimentation. Peut-on labeliser pour toi la vérité ? Je pense que c’est impossible. Par contre on doit pouvoir te donner les données nécessaires pour t’aider à mieux interpréter les informations que tu reçois sur Internet.

Je voulais t’en parler aujourd’hui mais je réalise que j’ai déjà été très long, et que tu as certainement d’autres choses à faire ce dimanche. Je t’en dirai plus de vive voix jeudi prochain, 2 juillet à 18h, si tu me rejoins sur la plateforme Discord de Flint. Et je t’en ferai une synthèse dimanche prochain.

Parce que je vais avoir besoin de ton aide pour faire ça avec le plus de transparence et de sérieux possible. Ok ? Alors je te propose de t’inscrire pour recevoir le lien vers la conférence audio et être prévenu par mail quand la conférence commencera.

👉 S’inscrire à l’événement [gratuit]

On passe à la vitesse supérieure !

Comme tu le sais sans doute, je me suis lancé dans l’aventure folle de lever des fonds pour donner à Flint les moyens de ses ambitions comme on dit. Et j’ai voulu que cette première étape de financement passe d’abord par toi.

Je serais allé plus vite (ou pas) en allant chercher des business angels de la Startup Nation avec mon powerpoint de 5 slides et mon tableau excel bullshit, mais je voulais faire autrement. Question de cohérence. Mais aussi parce que c’est l’histoire que je veux raconter. Jusqu’ici vous avez été formidables. Vous m’avez aidé à bâtir un dossier de financement solide. Et depuis le mois de mars, vous avez été plus de 400 abonnés et clients à manifester votre intention d’investir. Pour un total de 187.000€. La collecte proprement dite a commencé la semaine dernière, et nous avons déjà validé 73.000€.

Donc si tu veux devenir actionnaire de Flint, c’est le moment de valider ton investissement en allant dès maintenant sur la page de LITA.co, qui est la plateforme que nous avons choisie pour réaliser cette levée participative. L’inscription est très contraignante, je sais, parce qu’elle est soumise aux règles de l’Autorité de régulation des marchés financiers. Mais c’est aussi parce que je te propose d’investir, pas de faire un don, un peu comme si tu étais un fonds d’investissement, sauf que tu peux mettre 100€, et que tu pourras bénéficier en échange d’une réduction de 30% sur tes impôts. Et faire fois cinq dans trois ou cinq ans si on réussit. Ou tout perdre si on se plante, parce que c’est aussi un risque. Mais comme tu auras ton mot à dire sur la gouvernance, je suis sûr qu’on va faire des trucs de fous.

Bon, sauf que : une fois ces 187.000€ récupérés, il va nous falloir aller chercher 100 à 150.000€ supplémentaires pour mettre en oeuvre le projet que nous avons imaginé ensemble. Donc aujourd’hui je dois, enfin NOUS devons, trouver des investisseurs au-delà de notre cercle d’abonnés.

Pour y arriver j’ai donc donc besoin de toi à fond. Et pour te faciliter la tâche dans ton élan de générosité parfaitement spontané et réfléchi en même temps,, j’ai fait produire cette superbe vidéo de 3mn qui présente notre ambition et ce que nous faisons. Elle est destinée à ceux qui ne nous connaissent pas encore, mais qui ont pris conscience que le monde d’après ne pourrait pas se construire si on ne fait pas, au préalable, quelque chose pour régler le problème de la surinformation et de la désinformation. 

(Au passage, si tu as aimé cette vidéo et que tu veux la même, j’ai fait appel à Horizons Productions qui produit des documentaires magnifiques pour la télé. J’ai été impressionné par leur efficacité, tant dans l’optimisation de mon texte trop long que dans le coaching pour avoir l’air d’un présentateur de magazine hyper pro)

Que peux-tu faire ? Que tu aies décidé d’investir ou non, tu peux partager cette vidéo autour de toi. Par mail, sur Twitter, Facebook ou LinkedIn.

Auprès de qui ? Des personnes qui veulent investir dans des projets qui ont du sens. Mieux : des personnes ou des entreprises qui pourraient en plus nous apporter leur expertise (marketing en ligne, stratégie commerciale) ou leur réseau de clients.

Comment en parler ? Je t’ai préparé un petit texte que tu pourras utiliser et adapter en fonction de ton interlocuteur.

« Que dirais-tu d’investir dans la plateforme d’information du monde d’après ?
Si comme moi tu t’es senti perdu ces dernières semaines face au chaos de l’info, je voudrais te parler d’une initiative qui me tient à coeur.

Flint, que j’utilise depuis xxx mois/ans, fait appel à l’intelligence artificielle et à l’intelligence collaborative pour proposer une sélection personnalisée de liens vers des contenus d’actualité de qualité, sous forme de newsletter.
Fort d’un modèle économique de 200 abonnés payants pour 18000 abonnés gratuits, uniquement par bouche à oreille, Flint ambitionne de devenir demain l’outil de référence pour faire face à la surinformation et la désinformation.

Tu peux découvrir le projet dans cette vidéo de 3 minutes. Ou télécharger cette présentation très courte (moins de 2mn!). Tu veux en savoir plus ? Tu peux découvrir le dossier financier complet ici, et devenir actionnaire directement depuis la plateforme, à partir de 100€. Et si tu veux rencontrer les co-fondateurs, tu peux contacter Benoît Raphaël de ma part en écrivant à benoit@flint.media. »

Pour les réseaux sociaux, tu peux te contenter de la première phrase ou du premier paragraphe. Renvoyer afficher la vidéo en utilisant ce lien ou, mieux, en téléchargeant l’originale ici pour l’intégrer directement dans ton post (plus efficace !). Surtout, n’oublie pas le plus important : renvoyer vers la page sur LITA.co en utilisant ce lien : https://bit.ly/litaflint.

Par exemple, tu peux écrire ça sur Twitter en intégrant la vidéo :

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Au passage, merci à Laura pour ses bons conseils. Laura publie un blog, un podcast et même une newsletter que je t’invite à découvrir ici.

Bon, on y va ?

Ce billet est un extrait de la newsletter hebdomadaire « Flint Dimanche », qui explore avec toi comment nous pouvons mieux nous informer dans un monde rempli d’algorithmes. Pour la recevoir, abonne-toi à Flint ici. Tu recevras également une sélection de liens personnalisée, envoyée par l’intelligence artificielle de Flint.

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